Monsieur le Président des Etats désunis d’Amérique
Monsieur le Président des Etats désunis d’Amérique,Je vous avoue, au début de votre campagne crazydentielle, du teaser de votre one man show bling bling, j’ai souri.
D’abord votre tenue de scène. Le grand méchant look : cette architecture capillaire, sous forme d’ouragan Katrina ou échappée de la zone 51, ce teint si orangé façon Guantànamo , ce mur de dents blanches, très blanches, sorte de métaphore de vos idéaux, cette cravate rouge trop longue et ridicule, plagiée à Ronald McDonald , je vous trouvais funny. Con mais funny.
Vous teniez là, un bon personnage : celui du beauf de l’Amérique, et milliardaire comme un Tuche
Et puis, vous avez commencé votre spectacle et, déjà, ça m’a moins fait rire.
Par exemple, votre sketch « Les femmes par la chatte« , c’était du sous-Bigard. Vraiment pas du « Big art ».
Celui sur le réchauffement climatique m’a laissé de glace.
Ou encore vos vannes sur Hillary…Non mais de quoi je me mail ?
Et là, je me suis dit que votre Barnum allait tourner court le soir du 08 novembre 2016 et que vous quitteriez la scène côté cour, vous savez à droite, à l’extrême droite même.
Un petit tour et puis s’en va dans une autre tour, de laquelle vous n’auriez jamais du descendre par ailleurs.
A la stupéfaction quasi générale, parce qu’il y a toujours quelques imbéciles pour aimer vos shows, vous avez été élu « Entertainer » pour 4 ans.
Emporté par une certaine euphorie hyperactive, vous avez pondu d’autres sketchs puisque le public en redemandait
La grenouille qui se fait plus grosse qu’un Beef Burger en quelque sorte
Parmi vos nouvelles écritures, un décret migratoire, pour lequel vous avez été censuré.
Le succès vous monte à la tête et plus il y a de fous comme vous, moins on rit de tout.
Je sais, ce n’est pas le dicton exact, mais ce n’est qu’un fait alternatif.
Je vais vous faire une confidence : lorsque je vous disais que je riais depuis vos débuts, c’était un rire nerveux.
Encore une dernière chose : A la fin de la fable, la grenouille éclate et est réduite au néant, Monsieur le Président.